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«Der Sandmann» in francese

Il libro Der Sandmann in francese

L’Homme au sable

4.2516 voti
✒ Autore
📖 Pagine45
⏰ Tempo di lettura 2 ore 45 minuti
💡 Pubblicato1815
🌏 Lingua originale Tedesco
📌 Tipi Storie , Romanzi , Favola, fiaba
📌 Generi Gotico, Mistica, Psicologico, Fantastico
📌 Sezioni Romanzo gotico , Romanzo mistico , Romanzo psicologico

Der Sandmann: leggi il libro in francese.

NATHANAEL A LOTHAIRE

« Sans doute vous êtes tous pleins d’inquiétude de n’avoir point reçu de lettre de ma part depuis si long-temps. Ma mère doit être fâchée, et Clara croit peut-être que je suis ici en goguette, et que je n’ai plus souvenance d’une charmante figure d’ange, dont mon cœur et ma pensée gardent pieusement l’image. — Il n’en est rien cependant ; chaque jour et à toute heure je pense à vous tous, et dans de douces rêveries, la gracieuse figure de mon aimable Clairette passe devant moi, et me sourit avec son regard limpide si touchant, comme elle ne manquait pas de le faire quand j’arrivais chez vous. — Ah ! comment pouvais-je vous écrire dans la disposition d’esprit déplorable qui jusqu’ici a confondu toutes mes idées ? — Quelque chose de terrible est venu corrompre ma vie ! — Les pressentiments confus d’une destinée affreuse me menacent et m’enveloppent comme de sombres nuages impénétrables à tout rayon lumineux. — Enfin il faut que je te confie ce qui m’est arrivé, maintenant il le faut, je le vois bien ; mais, rien que d’y penser, il m’échappe un rire involontaire, comme si j’étais devenu fou. — Ah ! mon bon ami Lothaire ! comment vais-je m’y prendre pour que tu comprennes que ce qui m’est arrivé récemment a dû réellement jeter dans ma vie un trouble aussi funeste ? Si tu étais ici, tu pourrais te convaincre de ce que j’avance, tandis que tu vas sûrement me traiter de visionnaire radoteur. — Bref, l’événement épouvantable en question, et dont je m’efforce en vain d’atténuer l’impression mortelle, consiste uniquement en ce qu’il y a quelques jours, c’était le 20 octobre, à l’heure de midi, un marchand de baromètres entra dans ma chambre pour m’offrir de ses instruments. Je n’achetai rien, et le menaçai de le jeter par les escaliers ; sur quoi il s’éloigna de son plein gré. — Tu prévois bien que certains rapports tout particuliers et essentiels dans ma vie peuvent seuls donner à cette rencontre une signification raisonnable, et que la personne de cet odieux brocanteur doit avoir sur moi quelque influence bien pernicieuse. — Il en est ainsi effectivement. — Je vais me recueillir de tout mon pouvoir pour te raconter, avec calme et patience, certains détails de mon enfance que l’activité de ta pensée saura transformer en tableaux vivants et colorés.
» Je te vois déjà rire à cette lecture, et j’entends Clara s’écrier : « Mais ce sont de vrais enfantillages ! » — Riez, je vous prie, moquez-vous de moi de tout votre cœur : je vous en conjure instamment ! — Mais, Dieu du ciel ! mes cheveux se dressent d’effroi, et il me semble que cette inspiration de solliciter vos railleries part d’un désespoir insensé, comme les prières que Franz Moor adresse à Daniel… mais venons au fait.
» Enfants, ma sœur et moi, c’était fort rarement, hormis l’heure du dîner, que nous voyions mon père durant la journée ; il devait être fort occupé par ses affaires. Mais après le repas du soir, qui était servi à sept heures, suivant les vieux usages, nous allions, ainsi que ma mère, avec lui dans son cabinet de travail, et nous prenions tous place autour d’une table ronde.
» Mon père fumait, un grand verre de bière devant lui. Souvent il nous racontait beaucoup d’histoires merveilleuses, et avec un tel entraînement que sa pipe s’éteignait toujours. Alors, j’étais chargé de la rallumer avec du papier enflammé, ce qui m’amusait infiniment. Souvent aussi, il nous mettait dans les mains des livres d’images, et il restait assis dans son fauteuil, immobile et taciturne, en renvoyant des nuages de fumée qui nous enveloppaient tous comme d’un épais brouillard. Ces soirs-là, notre mère paraissait fort triste ; et à peine l’horloge sonnait-elle neuf heures : « Allons, enfants ! disait-elle, au lit, au lit ! voici l’homme au sable : je l’entends qui vient. » — Effectivement, j’entendais toujours alors dans l’escalier un bruit de pas qui semblaient monter pesamment et avec lenteur : ce devait être l’homme au sable. Une fois, ce bruit sourd et étrange m’ayant causé plus de frayeur qu’à l’ordinaire, je demandai à ma mère, pendant qu’elle nous emmenait : « Dis donc, maman, qui est donc ce méchant homme au sable qui nous chasse toujours de chez papa ? quel air a-t-il ? — Il n’y a point d’homme au sable, mon cher enfant, répondit ma mère ; quand je dis : Voici l’homme au sable ! cela veut dire seulement : vous avez sommeil, et vous ne pouvez tenir les yeux ouverts, comme si l’on vous y avait jeté du sable. » — La réponse de ma mère ne me satisfit pas, et dans mon esprit d’enfant s’enracina la conviction que ma mère ne niait l’existence de l’homme au sable que pour nous empêcher d’en avoir peur ; car je l’entendais constamment monter l’escalier.
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