LinguaBoosteraprendiendo idiomas extranjeros

«Nido de hidalgos» en francés

El libro Nido de hidalgos en francés

Une nichée de gentilshommes

51 voto
✒ Autor
📖 Paginas242
⏰ Tiempo de leer 10 horas 30 minutos
💡 Fecha de publicación1859
🌏 Idioma original Ruso
📌 Tipo Novela
📌 GĂ©neros Drama, romĂĄntica, Prosa, PsicolĂłgica, Realismo, Social
📌 Secciones Novela romántica , Novela psicológica , Novela realista , Novela social

Une nichée de gentilshommes: leer el libro

Une nichée de gentilshommes.

MƓurs de la vie de province en Russie

I

C’était au dĂ©clin d’une belle journĂ©e de printemps; çà et lĂ  flottaient dans les hautes rĂ©gions du ciel de petits nuages roses, qui semblaient se perdre dans la profondeur de l’azur plutĂŽt que planer au-dessus de la terre.
Devant la fenĂȘtre ouverte d’une jolie maison situĂ©e dans une des rues extĂ©rieures du chef-lieu du gouvernement d’O... (l’histoire se passe en 1842), Ă©taient assises deux femmes, dont l’une pouvait avoir cinquante ans et l’autre soixante et dix. La premiĂšre se nommait Maria DmitriĂ©vna Kalitine. Son mari, ex-procureur du gouvernement, connu, dans son temps, pour un homme retors en affaires, caractĂšre dĂ©cidĂ© et entreprenant, d’un naturel bilieux et entĂȘtĂ©, Ă©tait mort depuis dix ans. Il avait reçu une assez bonne Ă©ducation et fait ses Ă©tudes Ă  l’UniversitĂ©, mais, nĂ© dans une condition trĂšs prĂ©caire, il avait compris de bonne heure la nĂ©cessitĂ© de se frayer une carriĂšre et de se faire une petite fortune. Maria DmitriĂ©vna l’avait Ă©pousĂ© par amour ; il Ă©tait assez bien de figure, avait de l’esprit, et pouvait, quand il le voulait, se montrer fort aimable. Maria DmitriĂ©vna – Pestoff de son nom de fille – avait perdu ses parents en bas Ăąge. Elle avait passĂ© plusieurs annĂ©es dans une institution de Moscou, et, Ă  son retour, elle s’était fixĂ©e dans son village hĂ©rĂ©ditaire de Pokrofsk, Ă  cinquante verstes d’O..., avec sa tante et son frĂšre aĂźnĂ©. Celui-ci n’avait pas tardĂ© Ă  ĂȘtre appelĂ© Ă  PĂ©tersbourg pour prendre du service, et jusqu’au jour oĂč la mort vint subitement le frapper, il avait tenu sa tante et sa sƓur dans un Ă©tat de dĂ©pendance humiliante. Maria DmitriĂ©vna hĂ©rita de Pokrofsk, mais n’y demeura pas longtemps. Dans la seconde annĂ©e de son mariage avec Kalitine, qui avait rĂ©ussi en quelques jours Ă  conquĂ©rir son cƓur, Pokrofsk fut Ă©changĂ© contre un autre bien d’un revenu beaucoup plus considĂ©rable, mais dĂ©pourvu d’agrĂ©ment et privĂ© d’habitation. En mĂȘme temps Kalitine acheta une maison Ă  O... oĂč il se fixa dĂ©finitivement avec sa femme. PrĂšs de la maison s’étendait un grand jardin, contigu par un cĂŽtĂ© aux champs situĂ©s hors de la ville. « De cette façon, – avait dit Kalitine, peu portĂ© Ă  goĂ»ter le charme tranquille de la vie champĂȘtre, – il est inutile de se traĂźner Ă  la campagne. » Plus d’une fois, Maria DmitriĂ©vna avait regrettĂ©, au fond du cƓur, son joli Pokrofsk, avec son joyeux torrent, ses vastes pelouses, ses frais ombrages ; mais elle ne contredisait jamais son mari et professait un profond respect pour son esprit et la connaissance qu’il avait du monde. Enfin, quand il vint Ă  mourir, aprĂšs quinze ans de mariage, laissant un fils et deux filles, Maria DmitriĂ©vna s’était tellement habituĂ©e Ă  sa maison et Ă  la vie de la ville, qu’elle ne songea mĂȘme plus Ă  quitter O...
Maria DmitriĂ©vna avait passĂ©, dans sa jeunesse, pour une jolie blonde ; Ă  cinquante ans, ses traits n’étaient pas sans charme, quoiqu’ils eussent un peu grossi. Elle Ă©tait moins bonne que sensible, et avait conservĂ©, Ă  un Ăąge mĂ»r, les dĂ©fauts d’une pensionnaire ; elle avait le caractĂšre d’un enfant gĂątĂ©, Ă©tait irascible et pleurait mĂȘme quand on troublait ses habitudes ; par contre, elle Ă©tait aimable et gracieuse lorsqu’on remplissait ses dĂ©sirs et qu’on ne la contredisait point. Sa maison Ă©tait une des plus agrĂ©ables de la ville. Elle avait une jolie fortune, dans laquelle l’hĂ©ritage paternel tenait moins de place que les Ă©conomies du mari. Ses deux filles vivaient avec elle ; son fils faisait son Ă©ducation dans un des meilleurs Ă©tablissements de la couronne, Ă  Saint-PĂ©tersbourg.
La vieille dame, assise Ă  la fenĂȘtre, Ă  cĂŽtĂ© de Maria DmitriĂ©vna, Ă©tait cette mĂȘme tante, sƓur de son pĂšre, avec laquelle elle avait jadis passĂ© quelques annĂ©es solitaires Ă  Pokrofsk. On l’appelait Marpha TimofĂ©evna Pestoff. Elle passait pour une femme singuliĂšre, avait un esprit indĂ©pendant, disait Ă  chacun la vĂ©ritĂ© en face, et, avec les ressources les plus exiguĂ«s, organisait sa vie de maniĂšre Ă  faire croire qu’elle avait des milliers de roubles Ă  dĂ©penser. Elle avait dĂ©testĂ© cordialement le dĂ©funt Kalitine, et aussitĂŽt que sa niĂšce l’eut Ă©pousĂ©, elle s’était retirĂ©e dans son petit village, oĂč elle avait vĂ©cu pendant dix ans chez un paysan, dans une izba enfumĂ©e. Elle inspirait de la crainte Ă  sa niĂšce. Petite, avec le nez pointu, des cheveux noirs et des yeux vifs dont l’éclat s’était conservĂ© dans ses vieux jours, Marpha TimofĂ©evna marchait vite, se tenait droite, parlait distinctement et rapidement, d’une voix aiguĂ« et vibrante. Elle portait constamment un bonnet blanc et un casaquin blanc.
PĂĄgina 1 de 242

Puedes usar los botones de la izquierda o derecha del teclado para navegar entre las pĂĄginas del libro

Sugerir una cotizaciĂłn

Descargalo gratis en PDF, FB2, EPUb, DOC y TXT

Descarga gratis el libro electrónico «Nido de hidalgos» del autor Ivan Sergeyevich Turgenev en francés, también puedes imprimir el texto del libro, para este en formatos PDF y DOC son recomendadas.

Puedes estar interesada en

Se el primero en comentar

Agregar

Agregue un comentario