LinguaBoosteraprendiendo idiomas extranjeros

«El Poaza y el Pendulo» en francés

Le Puits et le pendule

41 voto
✒ Autor
📖 Paginas24
⏰ Tiempo de leer 1 hora 15 minutos
💡 Fecha de publicación1842
🌏 Idioma original InglĂ©s
📌 Tipos Cuento , Novela
📌 GĂ©neros PsicolĂłgica, Realismo, Horror, FantĂĄstica
📌 Secciones Novela psicológica , Novela realista

Le Puits et le pendule: leer el libro

Impia tortorum longos hic turba furores,
Sanguinis innocui non satiata, aluit.
Sospite nunc patria, fracto nunc funeris antro,
Mors ubi dira fuit vita salusque patent.
Quatrain composĂ© pour les portes d’un marchĂ© qui devait s’élever sur l’emplacement du club des Jacobins, Ă  Paris.
J’étais brisĂ©, – brisĂ© jusqu’à la mort par cette longue agonie ; et, quand enfin ils me dĂ©liĂšrent et qu’il me fut permis de m’asseoir, je sentis que mes sens m’abandonnaient. La sentence, – la terrible sentence de mort, – fut la derniĂšre phrase distinctement accentuĂ©e qui frappa mes oreilles. AprĂšs quoi, le son des voix des inquisiteurs me parut se noyer dans le bourdonnement indĂ©fini d’un rĂȘve. Ce bruit apportait dans mon Ăąme l’idĂ©e d’une rotation, – peut-ĂȘtre parce que dans mon imagination je l’associais avec une roue de moulin. Mais cela ne dura que fort peu de temps ; car tout d’un coup je n’entendis plus rien. Toutefois, pendant quelque temps encore, je vis mais avec quelle terrible exagĂ©ration ! Je voyais les lĂšvres des juges en robe noire. Elles m’apparaissaient blanches, – plus blanches que la feuille sur laquelle je trace ces mots, – et minces jusqu’au grotesque ; amincies par l’intensitĂ© de leur expression de duretĂ©, – d’immuable rĂ©solution, – de rigoureux mĂ©pris de la douleur humaine. Je voyais que les dĂ©crets de ce qui pour moi reprĂ©sentait le Destin coulaient encore de ces lĂšvres. Je les vis se tordre en une phrase de mort. Je les vis figurer les syllabes de mon nom ; et je frissonnai, sentant que le son ne suivait pas le mouvement. Je vis aussi, pendant quelques moments d’horreur dĂ©lirante, la molle et presque imperceptible ondulation des draperies noires qui revĂȘtaient les murs de la salle. Et alors ma vue tomba sur les sept grands flambeaux qui Ă©taient posĂ©s sur la table. D’abord, ils revĂȘtirent l’aspect de la CharitĂ©, et m’apparurent comme des anges blancs et sveltes qui devaient me sauver ; mais alors, et tout d’un coup, une nausĂ©e mortelle envahit mon Ăąme, et je sentis chaque fibre de mon ĂȘtre frĂ©mir comme si j’avais touchĂ© le fil d’une pile voltaĂŻque ; et les formes angĂ©liques devenaient des spectres insignifiants, avec des tĂȘtes de flamme, et je voyais bien qu’il n’y avait aucun secours Ă  espĂ©rer d’eux. Et alors se glissa dans mon imagination comme une riche note musicale, l’idĂ©e du repos dĂ©licieux qui nous attend dans la tombe. L’idĂ©e vint doucement et furtivement, et il me semble qu’il me fallut un long temps pour en avoir une apprĂ©ciation complĂšte ; mais, au moment mĂȘme oĂč mon esprit commençait enfin Ă  bien sentir et Ă  choyer cette idĂ©e, les figures des juges s’évanouirent comme par magie ; les grands flambeaux se rĂ©duisirent Ă  nĂ©ant ; leurs flammes s’éteignirent entiĂšrement ; le noir des tĂ©nĂšbres survint : toutes sensations parurent s’engloutir comme dans un plongeon fou et prĂ©cipitĂ© de l’ñme dans l’HadĂšs. Et l’univers ne fut plus que nuit, silence, immobilitĂ©.
J’étais Ă©vanoui ; mais cependant je ne dirai pas que j’eusse perdu toute conscience. Ce qu’il m’en restait, je n’essaierai pas de le dĂ©finir, ni mĂȘme de le dĂ©crire ; mais enfin tout n’était pas perdu. Dans le plus profond sommeil, – non ! Dans le dĂ©lire, – non ! Dans l’évanouissement, – non ! Dans la mort, – non ! MĂȘme dans le tombeau tout n’est pas perdu. Autrement, il n’y aurait pas d’immortalitĂ© pour l’homme. En nous Ă©veillant du plus profond sommeil, nous dĂ©chirons la toile aranĂ©euse de quelque rĂȘve. Cependant, une seconde aprĂšs, – tant Ă©tait frĂȘle peut-ĂȘtre ce tissu, – nous ne nous souvenons pas d’avoir rĂȘvĂ©. Dans le retour de l’évanouissement Ă  la vie, il y a deux degrĂ©s : le premier, c’est le sentiment de l’existence morale ou spirituelle ; le second, le sentiment de l’existence physique. Il semble probable que, si, en arrivant au second degrĂ©, nous pouvions Ă©voquer les impressions du premier, nous y retrouverions tous les Ă©loquents souvenirs du gouffre transmondain. Et ce gouffre, quel est-il ? Comment du moins distinguerons-nous ses ombres de celles de la tombe ? Mais, si les impressions de ce que j’ai appelĂ© le premier degrĂ© ne reviennent pas Ă  l’appel de la volontĂ©, toutefois, aprĂšs un long intervalle, n’apparaissent-elles pas sans y ĂȘtre invitĂ©es, cependant que nous nous Ă©merveillons d’oĂč elles peuvent sortir ? Celui-lĂ  qui ne s’est jamais Ă©vanoui n’est pas celui qui dĂ©couvre d’étranges palais et des visages bizarrement familiers dans les braises ardentes ; ce n’est pas lui qui contemple, flottantes au milieu de l’air, les mĂ©lancoliques visions que le vulgaire ne peut apercevoir ; ce n’est pas lui qui mĂ©dite sur le parfum de quelque fleur inconnue, – ce n’est pas lui dont le cerveau s’égare dans le mystĂšre de quelque mĂ©lodie qui jusqu’alors n’avait jamais arrĂȘtĂ© son attention.
PĂĄgina 1 de 24

Puedes usar los botones de la izquierda o derecha del teclado para navegar entre las pĂĄginas del libro

Sugerir una cotizaciĂłn

Descargalo gratis en PDF, FB2, EPUb, DOC y TXT

Descarga gratis el libro electrónico «El Poaza y el Pendulo» del autor Edgar Allan Poe en francés, también puedes imprimir el texto del libro, para este en formatos PDF y DOC son recomendadas.

Puedes estar interesada en

Se el primero en comentar

Agregar

Agregue un comentario