«24 horas en la vida de una mujer» en francés
24 heures de la vie dâune femme
3.5929 votos
â Autor | Stefan Zweig |
đ Paginas | 103 |
â° Tiempo de leer | 4 horas 45 minutos |
đĄ Fecha de publicaciĂłn | 1927 |
đ Idioma original | AlemĂĄn |
đ Tipos | Cuento , Novela |
đ GĂ©neros | Drama, PsicolĂłgica, Realismo |
đ Secciones | Novela psicolĂłgica , Novela realista |
Traducciones
24 heures de la vie dâune femme: leer el libro
Dans la petite pension de la Riviera oĂč je me trouvais alors (dix ans avant la guerre), avait Ă©clatĂ© Ă notre table une violente discussion qui brusquement menaça de tourner en altercation furieuse et fut mĂȘme accompagnĂ©e de paroles haineuses et injurieuses. La plupart des gens nâont quâune imagination Ă©moussĂ©e. Ce qui ne les touche pas directement, en leur enfonçant comme un coin aigu en plein cerveau, nâarrive guĂšre Ă les Ă©mouvoir ; mais si devant leurs yeux, Ă portĂ©e immĂ©diate de leur sensibilitĂ©, se produit quelque chose, mĂȘme de peu dâimportance, aussitĂŽt bouillonne en eux une passion dĂ©mesurĂ©e. Alors ils compensent, dans une certaine mesure, leur indiffĂ©rence coutumiĂšre par une vĂ©hĂ©mence dĂ©placĂ©e et exagĂ©rĂ©e.
Ainsi en fut-il cette fois-lĂ dans notre sociĂ©tĂ© de commensaux tout Ă fait bourgeois, qui dâhabitude se livraient paisiblement Ă desmall talks et Ă de petites plaisanteries sans profondeur, et qui le plus souvent, aussitĂŽt aprĂšs le repas, se dispersaient : le couple conjugal des Allemands pour excursionner et faire de la photo, le Danois rondelet pour pratiquer lâart monotone de la pĂȘche, la dame anglaise distinguĂ©e pour retourner Ă ses livres, les Ă©poux italiens pour faire des escapades Ă Monte-Carlo, et moi pour paresser sur une chaise du jardin ou pour travailler. Mais cette fois-ci, nous restĂąmes tous accrochĂ©s les uns aux autres dans cette discussion acharnĂ©e ; et si lâun de nous se levait brusquement, ce nâĂ©tait pas comme dâhabitude pour prendre poliment congĂ©, mais dans un accĂšs de brĂ»lante irritation qui, comme je lâai dĂ©jĂ indiquĂ©, revĂȘtait des formes presque furieuses.
Il est vrai que lâĂ©vĂ©nement qui avait excitĂ© Ă tel point notre petite sociĂ©tĂ© Ă©tait assez singulier. La pension dans laquelle nous habitions tous les sept, se prĂ©sentait bien de lâextĂ©rieur sous lâaspect dâune villa sĂ©parĂ©e (ah ! comme Ă©tait merveilleuse la vue quâon avait des fenĂȘtres sur le littoral festonnĂ© de rochers), mais en rĂ©alitĂ©, ce nâĂ©tait quâune dĂ©pendance, moins chĂšre, du grand Palace HĂŽtel et directement reliĂ©e avec lui par le jardin, de sorte que nous, les pensionnaires dâĂ cĂŽtĂ©, nous vivions malgrĂ© tout en relations continuelles avec les clients du Palace. Or, la veille, cet hĂŽtel avait eu Ă enregistrer un parfait scandale.
En effet, au train de midi, exactement de midi vingt (je dois indiquer lâheure avec prĂ©cision parce que câest important, aussi bien pour cet Ă©pisode que pour le sujet de notre conversation si animĂ©e), un jeune Français Ă©tait arrivĂ© et avait louĂ© une chambre donnant sur la mer : cela seul annonçait dĂ©jĂ une certaine aisance pĂ©cuniaire. Il se faisait agrĂ©ablement remarquer, non seulement par son Ă©lĂ©gance discrĂšte, mais surtout par sa beautĂ© trĂšs grande et tout Ă fait sympathique : au milieu dâun visage Ă©troit de jeune fille, une moustache blonde et soyeuse caressait ses lĂšvres, dâune chaude sensualitĂ©Â ; au-dessus de son front trĂšs blanc bouclaient des cheveux bruns et ondulĂ©s ; chaque regard de ses yeux doux Ă©tait une caresse ; tout dans sa personne Ă©tait tendre, flatteur, aimable, sans cependant rien dâartificiel ni de maniĂ©rĂ©. De loin, Ă vrai dire, il rappelait dâabord un peu ces figures de cire de couleur rose et Ă la pose recherchĂ©e qui, une Ă©lĂ©gante canne Ă la main, dans les vitrines des grands magasins de mode, incarnent lâidĂ©al de la beautĂ© masculine. Mais dĂšs quâon le regardait de plus prĂšs, toute impression de fatuitĂ© disparaissait, car ici (fait si rare !) lâamabilitĂ© Ă©tait chose naturelle et faisait corps avec lâindividu. Quand il passait, il saluait tout le monde dâune façon Ă la fois modeste et cordiale, et câĂ©tait un vrai plaisir de voir comment Ă chaque occasion sa grĂące toujours prĂȘte se manifestait en toute libertĂ©.
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