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«The Hound of the Baskervilles» in French

Book The Hound of the Baskervilles in French

Le Chien des Baskerville

4.2174 votes
✒ Author
📖 Pages200
⏰ Reading time 10 hours
💡 Originally published1902
🌏 Original language English
📌 Types Tales , Novels
📌 Genres Detective, Adventure
📌 Section Adventure novel

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Le Chien des Baskerville: read the book

Chapitre 1. MONSIEUR SHERLOCK HOLMES

M. SHERLOCK HOLMES se levait habituellement fort tard, sauf lorsqu’il ne dormait pas de la nuit, ce qui lui arrivait parfois. Ce matin là, pendant qu’il était assis devant son petit déjeuner, je ramassais la canne que notre visiteur avait oubliée, la veille au soir. C’était un beau morceau de bois, solide, terminé en pommeau. Juste au-dessous de ce pommeau, une bague d’argent qui n’avait pas moins de deux centimètres de haut portait cette inscription datant de 1884 : « À James Mortimer, M.R.C.S. , ses amis du C.C.H. ». Une belle canne ; canne idéale pour un médecin à l’ancienne mode : digne, rassurante…
« Eh bien, Watson, que vous suggère cette canne ? »
Holmes me tournait le dos, et je n’avais rien fait qui pût le renseigner sur mon occupation du moment.
« Comment savez-vous que je l’examine ? Vous devez avoir des yeux derrière la tête !
– Non, mais j’ai en face de moi une cafetière en argent bien astiquée. Dites, Watson, que pensez-vous de la canne de notre visiteur ? Nous avons eu de la malchance de le manquer, nous ignorons le but de sa démarche : ce petit prend donc de l’importance. Allons, Watson, reconstituez l’homme d’après la canne ! Je vous écoute. »
Je me mis en devoir de me conformer de mon mieux aux méthodes de mon ami.
« Selon moi, dis-je, ce docteur Mortimer est un médecin d’un certain âge, à mœurs patriarcales, aisé, apprécié, comme en témoigne le geste de ceux qui lui ont offert cette canne.
– Bon ! Excellent !
– Je pense qu’il y a de fortes chances pour que le docteur Mortimer soit un médecin de campagne qui visite à pied la plupart de ses malades.
– Pourquoi, s’il vous plaît ?
– Parce que cette canne, qui à l’origine était très élégante, se trouve aujourd’hui dans un tel état que j’ai du mal à me la représenter entre les mains d’un médecin de ville. Le gros embout de fer est complètement usé ; il me paraît donc évident que son propriétaire est un grand marcheur.
– Très juste !
– D’autre part, je lis : « ses amis du C.C.H. ». Je parierais qu’il s’agit d’une société locale de chasse dont il a soigné les membres et qui lui a offert un petit cadeau pour le remercier.
– En vérité, Watson, vous vous surpassez ! s’exclama Holmes en repoussant sa chaise et en allumant une cigarette. Je suis obligé de dire que dans tous les récits que vous avez bien voulu consacrer à mes modestes exploits, vous avez constamment sous-estimé vos propres capacités. Vous n’êtes peut-être pas une lumière par vous-même, mais vous êtes un conducteur de lumière. Certaines personnes dépourvues de génie personnel sont quelquefois douées du pouvoir de le stimuler. Mon cher ami, je vous dois beaucoup ! »
Jamais il ne m’en avait tant dit ! Je conviens que ce langage me causa un vif plaisir. Souvent en effet j’avais éprouvé une sorte d’amertume devant l’indifférence qu’il manifestait à l’égard de mon admiration et de mes efforts pour vulgariser ses méthodes. Par ailleurs je n’étais pas peu fier de me dire que je possédais suffisamment à fond son système pour l’appliquer d’une manière qui avait mérité son approbation. Il me prit la canne des mains et l’observa quelques instants à l’œil nu. Tout à coup, intéressé par un détail, il posa sa cigarette, s’empara d’une loupe, et se rapprocha de la fenêtre.
« Curieux, mais élémentaire ! fit-il en revenant s’asseoir sur le canapé qu’il affectionnait. Voyez-vous, Watson, sur cette canne je remarque un ou deux indices : assez pour nous fournir le point de départ de plusieurs déductions.
– Une petite chose m’aurait-elle échappée ? demandai-je avec quelque suffisance. J’espère n’avoir rien négligé d’important ?
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