«Great Expectations» in French
Les Grandes espérances
44 votes
✒ Author | Charles Dickens |
📖 Pages | 896 |
⏰ Reading time | 34 hours 45 minutes |
💡 Originally published | 1861 |
🌏 Original language | English |
📌 Type | Novels |
📌 Genres | Prose, Psychological, Realism, Social |
📌 Sections | Psychological novel , Realistic novel , Social novel |
Table of contents
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Chapitre 1 | 1 |
Chapitre 2 | 9 |
Chapitre 3 | 26 |
Chapitre 4 | 35 |
Chapitre 5 | 54 |
Chapitre 6 | 74 |
Chapitre 7 | 77 |
Chapitre 8 | 97 |
Chapitre 9 | 119 |
Chapitre 10 | 132 |
Chapitre 11 | 143 |
Chapitre 12 | 169 |
Chapitre 13 | 179 |
Chapitre 14 | 193 |
Chapitre 15 | 197 |
Chapitre 16 | 217 |
Chapitre 17 | 225 |
Chapitre 18 | 241 |
Chapitre 19 | 265 |
Chapitre 20 | 294 |
Chapitre 21 | 309 |
Chapitre 22 | 318 |
Chapitre 23 | 342 |
Chapitre 24 | 356 |
Chapitre 25 | 367 |
Chapitre 26 | 381 |
Chapitre 27 | 395 |
Chapitre 28 | 411 |
Chapitre 29 | 422 |
Chapitre 30 | 445 |
Chapitre 31 | 462 |
Chapitre 32 | 472 |
Chapitre 33 | 484 |
Chapitre 34 | 497 |
Chapitre 35 | 507 |
Chapitre 36 | 521 |
Chapitre 37 | 534 |
Chapitre 38 | 548 |
Chapitre 39 | 572 |
Chapitre 40 | 596 |
Chapitre 41 | 622 |
Chapitre 42 | 633 |
Chapitre 43 | 650 |
Chapitre 44 | 660 |
Chapitre 45 | 675 |
Chapitre 46 | 689 |
Chapitre 47 | 704 |
Chapitre 48 | 715 |
Chapitre 49 | 727 |
Chapitre 50 | 746 |
Chapitre 51 | 754 |
Chapitre 52 | 768 |
Chapitre 53 | 777 |
Chapitre 54 | 800 |
Chapitre 55 | 825 |
Chapitre 56 | 839 |
Chapitre 57 | 849 |
Chapitre 58 | 873 |
Chapitre 59 | 889 |
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Les Grandes espérances: read the book
Chapitre 1
Le nom de famille de mon père étant Pirrip, et mon nom de baptême Philip, ma langue enfantine ne put jamais former de ces deux mots rien de plus long et de plus explicite que Pip. C’est ainsi que je m’appelai moi-même Pip, et que tout le monde m’appela Pip.
Si je donne Pirrip comme le nom de famille de mon père, c’est d’après l’autorité de l’épitaphe de son tombeau, et l’attestation de ma sœur, Mrs Joe Gargery, qui a épousé le forgeron. N’ayant jamais vu ni mon père, ni ma mère, même en portrait puisqu’ils vivaient bien avant les photographes, la première idée que je me formai de leur personne fut tirée, avec assez peu de raison, du reste, de leurs pierres tumulaires. La forme des lettres tracées sur celle de mon père me donna l’idée bizarre que c’était un homme brun, fort, carré, ayant les cheveux noirs et frisés. De la tournure et des caractères de cette inscription : Et aussi Georgiana, épouse du ci-dessus, je tirai la conclusion enfantine que ma mère avait été une femme faible et maladive. Les cinq petites losanges de pierre, d’environ un pied et demi de longueur, qui étaient rangées avec soin à côté de leur tombe, et dédiées à la mémoire de cinq petits frères qui avaient quitté ce monde après y être à peine entrés, firent naître en moi une pensée que j’ai religieusement conservée depuis, c’est qu’ils étaient venus en ce monde couchés sur leurs dos, les mains dans les poches de leurs pantalons, et qu’ils n’étaient jamais sortis de cet état d’immobilité.
Notre pays est une contrée marécageuse, située à vingt milles de la mer, près de la rivière qui y conduit en serpentant. La première impression que j’éprouvai de l’existence des choses extérieures semble m’être venue par une mémorable après-midi, froide, tirant vers le soir. À ce moment, je devinai que ce lieu glacé, envahi par les orties, était le cimetière ; que Philip Pirrip, décédé dans cette paroisse, et Georgiana, sa femme, y étaient enterrés ; que Alexander, Bartholomew, Abraham, Tobias et Roger, fils desdits, y étaient également morts et enterrés ; que ce grand désert plat, au delà du cimetière, entrecoupé de murailles, de fossés, et de portes, avec des bestiaux qui y paissaient çà et là, se composait de marais ; que cette petite ligne de plomb plus loin était la rivière, et que cette vaste étendue, plus éloignée encore, et d’où nous venait le vent, était la mer ; et ce petit amas de chairs tremblantes effrayé de tout cela et commençant à crier, était Pip.
« Tais-toi ! s’écria une voix terrible, au moment où un homme parut au milieu des tombes, près du portail de l’église. Tiens-toi tranquille, petit drôle, où je te coupe la gorge ! »
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